Il s’attirera, sans aucun doute, tous les châtiments. Sa véritable nature cache une âme tournée uniquement vers les mauvaises actions. Nul ne pourra jamais se débarrasser de ce mal sans l’aide d’Allâh. Voilà comment Allâh parle de l’épouse d’al-‘Azîz dans le récit du prophète Yoûsouf (Paix sur lui) : ( Je ne m’innocente cependant pas, car l’âme est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur, par miséricorde, [ne la préserve du péché]. Mon Seigneur est, certes, Pardonneur et Très Miséricordieux. ) (S12/V.53)
( Ô vous qui avez cru ! Ne suivez pas les pas du Diable. Quiconque suit les pas du Diable, [sachez que] celui-ci ordonne la turpitude et le blâmable. Et n’eussent été la grâce d’Allâh envers vous et Sa miséricorde, nul d’entre vous n’aurait jamais été pur. Mais Allâh purifie qui Il veut. Et Allâh est Audient et Omniscient. ) (S24/V.21)
L’invocation prophétique, qui nous a été apprise a une énorme utilité, car elle dit : « Inna al hamda li-llâhi, nahmadouhou, wa nasta‘înou- hou, wa nastaghfirouh, wa na‘oûdhu bi-llâhi min chouroûri anfousinâ wa min sayyi’âti a‘mâlinâ: Toutes les louanges sont pour Allâh, nous Le louons et nous demandons Son aide et Son pardon. Nous nous réfugions auprès de Lui contre les maux émanant de nos propres personnes et contre le mal de chacune de nos actions. »
Le mal reste à l’affût, caché dans le nafs et c’est lui qui le pousse vers ce qui est blâmable. Si Allâh décidait cependant de laisser le serviteur livré a lui–même, il se déchirerait entre le mal qui le ronge et les choses qu’il désire. Par contre, si Allâh lui accorde le succès et l’aide, il s’en sortira.
Nous nous réfugions auprès d’Allâh contre le mal qui se trouve en nous et contre nos mauvaises actions.
Il est donc clair qu’an-nafs est une entité unique, qui a malgré tout une humeur changeante: d’une nafs qui tend vers le mauvais (an-nafs al-ammâra), le serviteur peut progresser vers une nafs qui se remet en question, qui se fait des reproches (an-nafs al-lawwâmah), cette dernière pourrait, si elle évolue dans le bon sens, trouver la paix nécessaire apportée par la totale soumission de l’âme à son Créateur (an-nafs al-moutma’inna). Cette âme paisible a un ange qui le guide et l’assiste. Il fait jaillir le bien dans l’âme du serviteur afin qu’il ne désire que ce qui est convenable et afin qu’il soit conscient de l’excellence des bonnes actions. Il le tient à l’écart des actes répréhensibles en lui montrant leur laideur.
Quant au nafs qui incite au mal, il est clair qu’elle ne peut avoir qu’un diable comme allié. Il lui promet d’énormes récompenses et des gains sans pareils. Il l’incite pour cela à commettre le mal, la tenant par une succession de faux espoirs sur faux espoirs, qui la garderont admirative du mal et sous l’emprise de la passion et de Satan.
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